Tout le monde à bord! Prochain arrêt, la salle d’exposition de la Société d’histoire de Drummond (SHD). Jusqu’en mars 2025, au cœur de la bibliothèque publique de Drummondville, la SHD résonnera au gré des arrivées et départs des locomotives d’antan et des visiteurs de l’exposition Drummond sur les rails. Quelle serait l’histoire de la MRC de Drummond sans la prise en compte de ce qui la connecte au reste du monde? Dans un Québec du XIXe siècle qui cherche à s’industrialiser, mais où l’hiver ne rend pas possible les déplacements par voies navigables à l’année, les chemins de fer arrivent au Centre-du-Québec telle la chaleur du printemps pour y briser l’isolement. C’est une histoire d’ouverture sur le monde, où les gens et les marchandises vont et viennent, ramenant chaque fois un peu plus de ce qui fait de nous ce que nous sommes, et exportant jusqu’au bout du monde les fruits de nos labeurs pour y ramener une certaine prospérité. L’exposition Drummond sur les rails met de l’avant l’histoire ferroviaire de notre région en y soulignant son rôle indissociable dans notre industrialisation ainsi que dans nos rapports avec les autres régions. Pensons notamment à la gare du Canadien National (CN), construite en...

  Réunis en présence des membres du personnel et de dirigeants de la Société d’histoire de Drummond (SHD), Monsieur Barry Husk, président, a le plaisir de présenter Monsieur Jean-François Savoie, nouveau directeur général et gestionnaire de la SHD. « À la suite d’un rigoureux processus de dotation, pour lequel plusieurs candidatures nous sont parvenues, la SHD est très heureuse de compter sur l’expertise et l’expérience plus que probante de Jean-François Savoie à titre de nouveau directeur général et gestionnaire de notre organisation. » souligne Monsieur Husk. Originaire de Drummondville Jean-François Savoie est titulaire d’un baccalauréat en Communications/Journalisme de l’UQAM, d’un baccalauréat en Musicologie de l’université de Montréal et a réalisé une double scolarité de maîtrise en histoire des communications. Il a œuvré, entre autres, comme rédacteur en chef, directeur de comptes publicitaires, responsable des communications et photographe chez Bell Média, Sympatico, La Presse, le Huffington Post, le Guide de l’auto et l’organisme de bassin versant de la rivière Richelieu. « C’est un plaisir d’être revenu dans la ville de ma jeunesse, raconte Monsieur Savoie, et de pouvoir contribuer au devoir de mémoire pour notre communauté. Chacune des générations précédentes relève des défis particuliers et les leçons qui en sont tirées devraient toujours pouvoir profiter aux générations suivantes. »  Résolument tournée vers l’avenir, la...

Au XIXe siècle, la locomotive s’impose comme symbole prédominant de l’industrialisation moderne. Les chemins de fer permettent à plusieurs villes et villages de voir le jour et de prospérer. À Drummondville, ce moyen de transport est l’un des éléments clés du développement de la ville. Certes, il est souvent question de l’apport des industries tel que la AEtna Chemical (1915-1919) ou la Canadian Celanese (1926-2000), mais ces compagnies se seraient-elles établies ici si elles n’avaient pas pu accéder aux marchés par la voie des chemins de fer ? Les premiers chemins de fer dans la région Tout commence près de Kingsey Falls, dès 1826, alors qu’un dénommé James Georges est l’un des premiers de la région à construire un chemin de fer. Souhaitant transporter son bois à la rivière pour en faire le flottage, celle-ci étant située 6 kilomètres plus loin, il utilise des chevaux pour traîner sa cargaison sur des rails. Jusque dans les années 1870, il n’y a toujours pas de circuit ferroviaire dans la région permettant le transport sur de longues distances. Le bois du moulin de John Valentine Cooke doit donc également être expédié via les cours d’eau jusqu’au port de Québec avant d’être finalement livré en Europe. Ce...

  Connaissez-vous l’histoire du Grantham Hall, cette magnifique résidence autrefois située en bordure de la rivière Saint-François? Sinon, c’est le temps de remédier à la situation en visitant l’exposition virtuelle bilingue intitulée Regards sur le domaine du Grantham Hall de la Société d’histoire de Drummond! Ce projet en ligne a été réalisé grâce au programme d’investissement Musées numériques Canada. Musées numériques Canada est administré par le Musée canadien de l’histoire avec le soutien financier du gouvernement du Canada. Le développement de l’exposition a également été rendu possible grâce à la Ville de Drummondville, la MRC de Drummond, l’entreprise Soprema et le Centre d’accès pour services en anglais. L'histoire du domaine du Grantham Hall commence bien avant la fondation de Drummondville en 1815. Elle prend toutefois tout son sens lorsque Frederick George Heriot, fondateur de la petite localité, s’y installe pour y construire sa résidence qu’il nomme Comfort Hall. Son héritier, Robert Nugent Watts, y fait ensuite construire la demeure du Grantham Hall, laquelle deviendra ensuite la propriété de la famille Marler jusqu’à être la proie des flammes en 1922. Le site enchanteur accueille aujourd’hui le Club de golf Drummondville depuis un siècle! L’exposition virtuelle met en vedette des archives inédites de la famille...

Un coin de l’usine familialeBien que l’invention de la motoneige nous ramène vers 1935 avec Joseph-Armand Bombardier, l’expansion réelle de cette industrie se passe principalement entre 1959 et 1971. De sa fondation en 1967 jusqu’à sa fermeture en 1976, la compagnie Skiroule, située à Wickham, contribue de façon exceptionnelle à l’évolution de la motoneige, notamment avec son modèle RTX. Tout débute en 1963 avec le jeune Réjean Houle voyant sa première motoneige. Il décide alors de s’en construire une dans un coin que son père lui octroie au sein de leur usine de machinerie agricole. Il nomme aussitôt sa première création « Skiroule », pour « Ski Réjean Houle ».Une croissance rapideDurant les années 1964 et 1965, le jeune passionné parvient à regrouper une vingtaine d’autres personnes et à mettre sur le marché 20 motoneiges qui se vendront presque instantanément. Au cours de l’année suivante, l’équipe réussit à en fabriquer 200, puis 600 encore entre 1966 et 1967. La demande est si forte qu’il fonde enfin la compagnie en avril 1967. Ce sont les actionnaires qui pourvoiront aux postes dans la direction, et le vendeur Fernand Béland devient aussitôt vice-président. L’expansion est fulgurante. Entre les années 1967, 1968 et 1969, l’usine pousse sa production de 1 500...

En plein cœur du centre-ville de Drummondville se cache un lieu d’une grande importance pour l’histoire de notre région : l’église anglicane St. George. Achevée en 1864, elle est la plus vieille église de la municipalité. Sur le même terrain de la rue Heriot, l’on retrouve aussi son presbytère, ainsi que son cimetière qui accueille parmi les plus vieilles sépultures de Drummondville, incluant celle de son fondateur, Frederick George Heriot, décédé en 1843. Cet endroit représente un héritage qui, comme toute structure, s’use ou se brise. C’est ainsi qu’au début des années 1990, le site de l’église anglicane St. George se retrouve dans un état critique et nécessite la réalisation de divers travaux de restauration et d’entretien. À cette époque, la grande majorité des dépenses de l’église St. George est assumée par les donations de ses paroissiennes et paroissiens. Cependant, leur nombre diminuant, cette charge financière devient de plus en plus lourde à endosser pour la quarantaine de fidèles qui fréquentent les lieux. Le chauffage, l’électricité, les taxes et toutes les dépenses reliées à l’utilisation de la bâtisse représentent déjà une somme de 25 000$ par an, causant ainsi le report de plusieurs travaux rendus nécessaires à cause des ravages du temps et du vandalisme. Devant cette problématique,...

  Alors que le petit hameau de Drummondville n'en est qu’à ses tous débuts et qu’il se remet à peine du grand brasier de 1826, le gouvernement du Bas-Canada décide d’y ouvrir un bureau d’enregistrement afin de permettre aux notaires d’y officialiser des actes notariés, notamment les transactions conclues entre les acheteurs et les vendeurs de propriétés immobilières. L’institution, créée dans les régions où la tenure seigneuriale n’existe pas, dessert alors les comtés de Drummond, d’Arthabaska, de Bagot, mais également une partie de ceux de Wolfe et de Richmond. William George Robins, ancien capitaine du régiment suisse de Meuron et vétéran de la guerre de 1812, est alors nommé registraire et enregistre le 9 août 1830 le premier document notarié de la bourgade qui est ensuite recopié fidèlement, à la main, dans un registre. Le premier édifice accueillant officiellement le bureau d’enregistrement est construit en 1861, par Alexis Belisle, à l’angle des rues Heriot et Robinson (aujourd’hui la rue Marchand). Dès lors, le bâtiment abrite diverses instances, dont le conseil municipal de Drummondville, le conseil de comté de Drummond et différentes cours de justice. La Cour de circuit, par exemple, qui tient des audiences relatives aux litiges civils de moindre envergure à...

  Drummondville, 9 septembre 1921, 8h00. Le sifflement du train se fait entendre. C’est le signal pour les hommes qui se dirigent vers la voie ferrée du Canadien National traversant la cour. La locomotive s’arrête finalement quelques minutes plus tard, grinçant sous le poids de plusieurs centaines de massifs billots de bois équarris. Les ouvriers travaillent d’arrache-pied pour décharger le tout et l’entasser, en piles, dans la cour. Ce pin, cette épinette et cette pruche deviendront ainsi le labeur de leur prochain jour, eux qui devront les scier pour en faire du bois d’œuvre, notamment des madriers et des planches. Ceux-ci seront ensuite chargés sur les prochains wagons qui les achemineront vers leur destination suivante. C’est là le quotidien de la scierie Campbell MacLaurin Lumber Co. Limited, incorporée à Montréal en 1907, et établie à Drummondville depuis 1908. Dès la fin de l’année 1907, la maison-mère de la Campbell MacLaurin annonce son intention d’ouvrir une succursale à Drummondville qui procurera, à son apogée, du travail à près de 125 hommes. À son ouverture en 1908, la compagnie occupe un vaste terrain entre le troisième rang (l’actuel boulevard Saint-Joseph), la voie ferrée de l’Intercolonial Railway (devenue celle du Canadien National à partir de...

  Au début du 20e siècle, trois théâtres tentent de s’implanter à Drummondville, soit le Bijou rue Heriot, le Rialto rue Cockburn et le Royal rue Saint-Marcel, dans le haut de la ville. L’aventure du Rialto commence bien modestement en 1915. Ephrem Archambault a converti une partie de son magasin général en salle de projection. C’est l’époque du cinéma muet. Un pianiste amateur interprète des pièces à la mode : valse, polka, fox-trot, en suivant l’allure plus ou moins rapide du film. En 1922, devant l’engouement pour les vues animées, monsieur Archambault réduit la portion occupée par son magasin au bénéfice du théâtre. Un piano automatique déroule les pièces de répertoire devant les spectateurs s’émerveillant des prouesses des cowboys sur fond de montagnes Rocheuses. En janvier 1927, les propriétaires du Rialto et du Royal forment une société du nom de Théâtre Rialto & Cie. Le Royal est converti en salle publique. L’avènement des films sonores entraîne des investissements importants, tel l’achat d’un nouveau projecteur diffusant 24 images par seconde, plutôt que 16 pour les films muets. Le théâtre est fermé le dimanche, jour du Seigneur oblige, comme partout ailleurs en province. L’entrée est de 40¢, duquel montant sont retranchés 5¢ pour la taxe sur...