03 Juin La saga de l’eau potable
Au début de l’année 1916, la Ville de Drummondville reçoit un avis défavorable du Conseil d’hygiène de la province. L’eau de son aqueduc, pompée de la rivière Saint-François et ne bénéficiant d’aucun traitement, ne répond pas aux normes de qualité. La Saint-François commence déjà à se transformer en égout à ciel ouvert depuis que les villes riveraines ont commencé à bâtir des réseaux de canalisations qui recueillent les eaux usées et les jettent sans traitement à la rivière. Et c’est sans parler des pulperies qui y déversent leurs déchets.Pour rendre l’eau potable, le conseil de ville, dont fait partie l’avocat Napoléon Garceau, opte d’abord pour une usine de filtration puis se ravise et signe en mai 1917 un contrat de 70 000 $ avec la compagnie américaine Layne & Bowler pour un système d’approvisionnement par puits artésiens. L’entente prévoit que la firme devra construire une installation capable de fournir 500 000 gallons d’eau par jour avant la fin de l’année.En début d’année 1918, le volume d’eau fourni par les puits est inférieur au seuil prescrit dans le contrat. La Ville met en demeure Layne & Bowler de respecter le contrat sans succès. Très rapidement, les relations se détériorent et les parties ne...