Souvenirs de météo d’hiver

Dans nos souvenirs récents, le déchaînement de Dame Nature touchant Drummondville et la région qui nous vient rapidement est le Grand Verglas de 1998. Mais certains parmi vous se rappellerons certainement d’autres tempêtes, de neige, verglas, ou forts vents, qui ont marqué notre histoire.

Le 14 novembre 1935, le journal La Parole rapporte une tempête causant « de grands dégâts à Drummondville et ailleurs ». En effet, un important verglas cause alors des dommages considérables. La majorité des arbres sont touchés et encombrent les rues de débris, les lignes téléphoniques et télégraphiques se rompent sous le poids de la glace et le service de distribution de l’énergie électrique de la Southern Canada Power est interrompu. En plus de l’éclairage des rues qui est affecté, le système d’alarme d’incendie constitué de bornes aux limites de la ville est aussi hors fonction.

D’autres importants verglas sont enregistrés en décembre 1942, puis en février 1961, où 500 poteaux sont brisés et privent les abonnés de la Southern Canada Power du courant électrique.

De forts vents en février 1953 causent aussi beaucoup de dommages aux toitures, dont celle de Mlle Rose Ellis de la rue Holmes et celle du garage Gaudet, situé sur le du boulevard Bernard. Les réclamations aux assurances pour ces bâtiments touchés s’estiment à 1000$. Certains se souviendront peut-être d’un incident « spectaculaire » qui se produisit au local de Watkins Radio and Television Service, rue Lindsay : « La tête de l’antenne, retenue par un seul fil, menaçait à tout moment de tomber dans la rue, devenant un danger pour les piétons et les automobilistes. La circulation fut arrêtée. Deux policiers montèrent sur le toit avec une carabine pour tenter de couper le fil, ce qu’ils réussirent au huitième coup et l’épée de Damoclès dégringola dans la rue. La partie supérieure de l’antenne fut également arrachée au magasin de musique Gervais, rue Des Forges. »

Puis, on n’échappe pas à la neige. En mars 1943, une violente tempête de neige paralyse complètement une partie de la ville toute une fin de semaine. Seules les rues principales ont pu être dégagées. Les cinq charrues alors en service ne fournissent plus. Et c’est grâce à  » la coopération d’une foule de citoyens, chacun déblayant le devant de sa propriété » que les trottoirs sont redevenus praticables le lundi suivant!

Heureusement, la plupart du temps, on parle des joies de l’hiver et de la beauté des Noël blancs! Et pour les plus positifs et amoureux de l’hiver, les tempêtes deviennent même amusantes, que l’on soit petit ou grand!

Élaine Bérubé

 

VISUELS Parole_1957.JPG: Une bonne bordée et on pellette sur la rue Lindsay! (SHD, Fonds Gaétan Girard; P77-073).