Les hommes derrière ces noms : Drummond, Brock, Heriot

Drummond

Gordon Drummond naît en 1772 à Québec où son père est officier dans l’armée britannique. La famille retourne en Angleterre après le décès du père.  En 1789, il entre dans l’armée et revient à Québec en 1808 comme adjoint du gouverneur James Craig, qu’il remplace jusqu’à l’arrivée de sir George Prevost en 1811. Il retourne en Grande-Bretagne, mais revient en 1813 comme gouverneur et commandant des troupes du Haut-Canada. Il reprend la péninsule du Niagara aux Américains en décembre 1813, mais l’année suivante il subit la défaite à Lundy’s Lane, dans la même région. Nommé gouverneur intérimaire du Bas-Canada en avril 1815 à la suite du rappel de Prevost, Drummond doit veiller au rapatriement des troupes à l’application du traité de Gand. Un établissement est fondé par Frederick George Heriot en juin 1815 et prend le nom de Drummondville pour honorer le gouverneur. Il retourne en Angleterre le 20 mai 1816 et poursuit sa carrière dans l’armée.  Il décède en 1854.

Brock

L’officier et administrateur britannique, Isaac Brock, naît en 1769 à l’île de Guernesey. Il s’enrôle dans l’armée à l’âge de 15 ans et sert dans les Antilles pendant un moment. Il arrive au Canada en 1802. En juillet 1810, le gouverneur Craig l’envoie assumer le commandement militaire du Haut-Canada, puis il devient lieutenant-gouverneur en 1811.  En août 1812, dès le début de la guerre contre les États-Unis, il assiège Détroit et accepte la reddition de la place.  Le 13 octobre suivant, il lance l’assaut à Queenston Heights contre une armée d’invasion américaine qui se dirige vers Toronto, mais sa grande taille en fait une cible de choix pour un franc-tireur ennemi, qui l’abat.  Sa troupe remporte quand même la victoire, et ce fait d’armes lui vaut la réputation de sauveur du Haut-Canada.

Heriot

Frederick George Heriot naît en 1786 à l’île de Jersey. Enrôlé dans l’armée, il arrive au Bas-Canada en 1802. Pendant la guerre contre les États-Unis de 1812 à 1814, il est affecté au corps des Voltigeurs canadiens. Il participe à l’expédition de Sackets Harbor (New York), en mai 1813, et au combat de Crysler’s Farm, dans le Haut-Canada le 11 novembre. La guerre finie, on démobilise les Voltigeurs mais le gouvernement offre des terres aux soldats licenciés dans la vallée de la rivière Saint-François. Sous la direction d’Heriot, Drummondville voit le jour le 29 juin 1815, ainsi nommé en l’honneur du gouverneur Gordon Drummond.   Des dizaines de vétérans des Voltigeurs, des régiments suisses de Meuron et de Watteville arrivent en 1815 et 1816 et s’installent tant bien que mal.  Heriot aménage sa demeure, Comfort Hall, fait défricher sa ferme et construire des moulins. Il cède à bas prix les terrains pour construire une chapelle catholique et une anglicane, sous le patronage de Saint-Frédéric et de Saint George. Jouissant semble-t-il de l’estime de tous, Heriot cumule les fonctions de juge de paix, de commissaire et visiteur des écoles… en plus d’être député de 1829 à 1833. Il s’éteint le 30 décembre1843 et est inhumé dans le cimetière anglican.