Le Carrefour Socio-Culturel Drummond Inc.

Si la vie culturelle de Drummondville connaît ses premiers balbutiements au début du 20e siècle, aux parcs Woodyatt et Saint-Frédéric, c’est aux cours des années 1930-1940 que la ville entre dans un véritable processus de développement culturel et que l’on assiste à l’émergence d’une culture populaire, favorisée par l’apparition des premiers théâtres et des premières salles de spectacles. Les décennies suivantes sont marquées par la mise en place d’une première bibliothèque municipale et l’inauguration, en 1967, du Centre culturel de Drummondville, dont la vocation est essentiellement d’offrir un lieu de pratique et de consommation culturelle.

Au début des années 1970, M. Claude Boucher, directeur des services récréatifs et communautaires de la Ville, et divers collaborateurs planchent sur un nouveau système de gestion des loisirs, basé sur la coordination, la concertation et la participation communautaires des organismes drummondvillois déjà actifs en matières de loisir et de culture. Le projet aboutit, en 1976, à l’incorporation du Carrefour Socio-culturel Drummond (CSCD). Son siège social est situé dans les locaux du Centre culturel, au 175 de la rue Ringuet.

Le CSCD est une compagnie sans but lucratif formée de représentants de trois institutions publiques de Drummondville, soit la Cité de Drummondville, le Cégep Bourgchemin et la Commission scolaire régionale St-François. Les premiers administrateurs de la corporation sont Claude Boucher, président; Robert Pépin, vice-président; Jean Balleux, trésorier; Gilles Blanchard, secrétaire; et Michel Trudel, secrétaire-trésorier. Ce nouvel outil de concertation a pour mandat d’offrir à la population une programmation en loisirs culturels et, par extension, de développer la diffusion des œuvres de professionnels du secteur des arts de la scène et des arts visuels de la région.

Au cours des années 1970-1980, la corporation réalise une multitude de projets voués à la promotion des activités socio-culturelles à Drummondville et dans la région du centre du Québec. En 1978, elle inaugure le Centre d’exposition Drummond, devenu la Galerie d’Arts l’Union-Vie en 1995, puis la Galerie Desjardins en 2008. En juillet 1982, avec la collaboration du Conseil canadien des arts populaires et de l’ensemble folklorique Mackinaw, le Carrefour donne naissance au Mondial des Cultures, une référence dans le milieu folklorique au Québec, en Amérique du Nord et partout dans le monde.

Le CSCD cesse ses activités en 1987 et, depuis, la corporation du Centre culturel de Drummondville, devenu Maison des arts Desjardins Drummondville en 2011, poursuit son mandat. Soucieux de la préservation de la mémoire collective et du patrimoine régional, les administrateurs du Centre culturel de Drummondville lèguent, en 2011, les documents du Carrefour Socio-culturel Drummond Inc. à la Société d’histoire de Drummond. Ces archives posent un regard sur les activités d’un acteur important du développement culturel de la région et offrent aux chercheurs le témoignage éloquent d’une corporation privée sans but lucratif impliquée dans la communauté.

Martin Bergevin

VISUELS P96, S1, SS3, D2, P15:  SHD, Fonds Carrefour Socio-culturel Drummond Inc

L’école Garceau, située au 309 rue Brock, a abrité les cours et les ateliers offerts par la corporation du Carrefour Socio-culturel Drummond Inc. entre 1976 et 1978. Construite en 1908, elle s’avère être un des plus vieux établissements scolaires de Drummondville. L’école Garceau a accueilli de jeunes drummondvillois jusqu’à la cessation de ses activités pédagogiques, en 1974. Cette décision de la Commission scolaire reposait essentiellement sur les coûts assez élevés en chauffage, électricité et entretien général. Cette photo paraissait aussi dans le journal La Parole du 24 avril 1974.