La signification du nom de la Commission scolaire des Chênes

En nous confiant ses documents d’archives, Madame Diane Drouin, qui a été présidente de la Commission scolaire de Drummondville de 1985 à 1987, a profité de l’occasion pour nous raconter le processus de réflexion ayant mené au choix du nom de la Commission scolaire des Chênes. Une histoire très intéressante que nous vous partageons avec plaisir.

En 1987, un décret gouvernemental impose la fusion des commissions scolaires primaires et secondaires de la province. Sur notre territoire, cela signifie que les Commissions scolaires de Drummondville, d’Acton Vale et de la régionale Saint-François ne formeront plus qu’une seule et même entité. Dorénavant toutes les décisions administratives devront être prises avec l’accord des trois institutions. S’ensuivent alors les délibérations à propos du nom qui identifiera le nouvel organisme.

Si ce décret, effectif à partir du 1er juillet 1987, allait transformer la carte scolaire de la région, le siège social, lui, allait demeurer à Drummondville. Le vocable «Commission scolaire de Drummondville» a donc été le premier à être proposé, mais il a été rejeté aussitôt par les représentants d’Acton Vale qui ne s’y retrouvaient pas.

La «Commission scolaire Saint-François», en référence à la rivière qui porte le même nom, a été la seconde dénomination à être évoquée. Cependant, la Saint-François ne coule pas à Acton Vale. Cette proposition a donc également été rejetée.

Les conseillers des trois commissions scolaires se sont ensuite entendus sur le nom «Commission scolaire du centre du Québec». À ce moment, le patronyme était disponible puisque la région administrative no. 17 n’existait pas encore. Mais comme le véritable «centre» géographique du Québec se trouve à Métabetchouan au Lac Saint-Jean et que  le nom de la nouvelle commission scolaire devait absolument être entériné par la Commission de toponymie du Québec, qui a refusé cette appellation, il leur a fallu penser à autre chose.

Le conseil s’est alors tourné vers les éléments de la faune et de la flore pouvant caractériser notre coin de pays. En fouillant l’histoire régionale, ils ont noté que les chênes qui poussaient le long des rives de la Saint-François étaient de très haute qualité et particulièrement recherchés par les fabricants de meubles de l’époque. On venait des grands centres urbains comme Montréal et Québec pour s’en procurer. Il s’agissait donc d’une bonne piste de réflexion. D’autant plus que les représentants ont appris qu’une rumeur circulait à l’effet que le nom d’Acton provenait d’une déformation phonétique de Oaktown, c’est-à-dire la ville des Chênes. Cette désignation ralliait alors tous les interlocuteurs et a été acceptée par la Commission de toponymie de Québec. C’est ainsi que la « Commission scolaire des Chênes »  est née.

Martin Bergevin

 

VISUEL : Les commissaires lors de leur dernière séance à la Commission scolaire de Drummondville, 1987. Dans l’ordre habituel, nous reconnaissons, assis : Onil Côté; Diane Drouin, présidente; Normand Dupuis, vice-président; Jeanne Lafrenière. Debout : Jean-Pierre Vallée; Nagui Habashi; Denise Picotin; Viateur Deschênes; Jacques Pépin; Mario Gosselin; Desneiges Péloquin; Lise Franzé; Gisèle Ménard-Grisé; Donald Belval; Yvon Lampron; Jacques Leconte et Gilles Gagnon. (SHD, Fonds Diane Drouin; P177)