200 ans d’histoire : une belle occasion de se raconter!

Ça y est, nous y sommes enfin! Cette année, nous célébrerons avec faste et pompe le bicentenaire de Drummondville. Cet anniversaire est une belle occasion de se raconter à nouveau l’histoire de cette petite colonie devenue village, puis ville, maintenant âgée de 200 ans! Dans le cadre des festivités de ce deuxième centenaire, la Société d’histoire de Drummond, en collaboration avec l’Amical du 6e Bataillon Royal 22e Régiment, est fière de vous présenter, chers lecteurs, une série de dix chroniques sur l’histoire militaire de notre ville. Cette série fera office de complément à l’exposition « Les deux cent ans de vie militaire de Drummondville : de Heriot au Royal 22e Régiment », dévoilée au Manoir Trent dès juin 2015.

Drummondville a été fondée en juin 1815 par le lieutenant-colonel Frederick George Heriot et un groupe de militaires licenciés ayant participé à la Guerre de 1812 contre les Américains. Les canons et les mousquets s’étaient tus et la paix, signée à Gand, avait libéré des ressources humaines importantes prêtes à être utilisées dans une nouvelle tentative de colonisation. À Londres, les autorités britanniques décidèrent alors d’établir une base militaire et agricole sur les rives de la Saint-François, puisque cet endroit représentait un double intérêt pour la Couronne. Intérêt économique, certes, puisque sa position géographique lui permettrait d’atteindre, tant par eau que par terre, les marchés de Montréal et de Québec; mais d’abord et avant tout militaire, du fait que les colons-soldats établis non loin de la frontière américaine pourraient assurer la protection du territoire dans l’éventualité d’une récidive de l’armée étasunienne. Heriot et ses hommes se mirent donc en route.

En guise de récompense, les vétérans-soldats se voyaient ainsi octroyer des terres, des outils et des provisions en quantité nécessaire pour entamer la colonisation des cantons du bas Saint-François. Aussitôt leurs barques accostées aux îles de l’actuel parc Woodyatt, nos colons-défricheurs troquaient leurs fusils pour des haches, des pioches et des pelles. Pour entreposer les outils, les vivres, les armes et la poudre, ils y construisirent, dès l’été 1815, trois baraques et délimitèrent à proximité un champ de manœuvres militaires. L’endroit fut alors désigné sous le nom de «la place d’Armes».

C’est ainsi que commence l’histoire militaire de Drummondville, une histoire de braves et de courageux que vous pourrez lire à compter du 21 janvier prochain. Le premier article de la série, sous la plume de l’historien Jean Thibault, s’intitule La naissance d’une colonie militaire; fondation de Drummondville. Bonne célébrations, bonne lecture!