Joseph Rémi Guévremont, un bâtisseur

Né à Saint-Cyrille de Wendover le 12 avril 1876, Joseph Rémi Guévremont se maria avec Rose-Anna Parent à Saint-Elphège, le 16 janvier 1900. Il eut 14 enfants dont 12 survécurent. C’était l’époque de la revanche des berceaux.

Dans la liste des Maires de la Municipalité des Cantons Unis Wendover & Simpson, on y retrouve le nom de J.R.Guévremont, maire en 1916. De stature moyenne, de belle apparence, il était respecté de tous. Quoique doué pour les lettres, il  préféra « brasser des affaires ». Vers 1920, Jos. Guévremont fit l’achat d’un terrain occupé par la meunerie Roy pour y ériger une grange à foin avec des pièces de bois qu’il avait achetées de l’Aetna Chemical Company, une usine d’armes démolie après la guerre 1914-1918. C’est alors qu’il débuta son entreprise.

Entreprenant et audacieux, il construisit l’Hôtel Windsor en 1932, lequel devint par la suite l’hôtel Normandie, situé sur la rue Lindsay  à Drummondville. En 1945, il vendit   son commerce à Paul Lussier pour la somme de 80 000$ et s’installa au 673, boulevard Mercure, dans la maison ayant déjà appartenu à Alexandre Mercure.

Toujours dans un esprit d’entrepreneurship, il acheta au cours de sa vie 250 acres de terre sur le chemin Hemming, le long de la rivière Saint-François,  pour y développer un projet immobilier de chalets auquel il donna le nom de Domaine Guévremont. Il y construisit également, pour les besoins religieux des estivants, une chapelle, la chapelle Sainte-Thérèse.

Suite à un voyage en Floride, il fit aussi construire un caveau funéraire au Cimetière de la rue Marchand; lieu où il pourrait réunir tous ses descendants. Plusieurs années plus tard, une Fondation a été mise sur pied en sa mémoire, qui regroupe aujourd’hui 45 personnes.

« IL  était maître-chantre,  faisait des sucres. Connu pour sa générosité, il fit  don d’une cloche à l’église Sainte-Thérèse. Les cloches furent coulées en Angleterre et achetées des Établissements Gagné au prix de 13,210$ comprenant tout le mécanisme et le travail d’installation. Il mourut le 6 avril 1958 à l’âge de  82 ans après une courte maladie.

Une de ses  filles vit encore,  madame Charlotte Guévremont. À la mémoire de ce bâtisseur, une rue porte son nom: la rue Guévremont. De cet homme modeste mais rempli de talents, tous conservent un souvenir respectueux. Par son travail et son esprit d’initiative a certainement marqué l’histoire de Drummondville. »

Texte tiré du livre « Joseph Rémi Guévremont, 1876-1958 »

Céline LeMaire

 

VISUEL : Joseph Rémi Guévremont et son épouse Rose-Anna Parent, vers 1947 (Archives Céline LeMaire)