Invasion d’Ovnis

Dans la région comme partout ailleurs dans le monde, les manchettes des journaux font de fréquentes mentions du passage d’objets volants non identifiés (OVNI), plus communément appelés « soucoupes volantes. » Ainsi, le 18 juin 1952, un témoin au nom prédestiné, Ernest L’Étoile, du 55 de la rue Saint-Georges à Drummondville, dit avoir vu un « corps étrange » volant au-dessus de la ville. Son témoignage est corroboré par trois autres témoins. M. L’Étoile est assis paisiblement sur sa galerie, lorsque son jeune fils de sept ans, Gaétan, lui fait remarquer « que la lune marchait. » Jetant un coup d’œil au firmament, et s’apercevant que le ciel est couvert, il en déduit qu’il ne peut s’agir de la lune. Il observe alors, à une hauteur d’environ 300 pieds, un corps circulaire de 10 à 12 pouces de diamètre (compte tenu de la distance) se déplaçant horizontalement d’ouest en est, à une vitesse d’environ 30 à 40 milles à l’heure. Ressemblant à une roue entourée de courtes flammèches, l’objet, qui serait rattaché à une masse plus sombre, disparaît bientôt dans les ténèbres…

En novembre de la même année, un autre drummondvillois, qui revient du « théâtre » vers 22 heures, signale une grosse boule de feu verdâtre munie d’une queue, se dirigeant du sud au nord. Le 3 décembre, un résident de Saint-Jean-Baptiste, Henri Boisclair, observe des objets d’une forme étrange se déplaçant à une vitesse vertigineuse très haut dans le firmament. Pour convaincre les sceptiques, il tient à préciser que ces objets n’ont rien à voir avec des avions… Il s’agirait plutôt de quatre grosses boules de couleur orange, avec une longue queue, se croisant en tous les sens comme si elles jouaient, avant de se diviser en deux et de disparaître. Le phénomène a été observé pendant une dizaine de minutes par M. Boisclair et ses deux voisins. L’année suivante, un autre drummondvillois dit avoir vu cinq disques de couleur argentée, volant en forme de triangle, et se déplaçant très haut et à une vitesse foudroyante…

La population devenant mieux informée avec le développement des connaissances scientifiques, les mentions de soucoupes volantes s’espacent par la suite. C’est ainsi qu’on apprend que la masse lumineuse observée dans le ciel étoilé entre 35 et 40 000 pieds d’altitude, le 14 juillet 1974, serait en réalité une sonde météo…

Jean-Pierre Bélanger

PHOTOS : Entête et extrait : Article publié dans le journal Le Voltigeur, le 10 juillet 1974 (Coll. SHD).