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1 avril 2009
ArticlesChroniques

La petite histoire du transport en commun à Drummondville

Terminus central d'autobus Drummondville

À une époque où les automobiles encombrent de plus en plus les rues, il est fascinant de se remémorer les débuts du transport en commun par autobus à Drummondville. En 1926, Donat Bourgeois, accompagné de sa femme, se lance courageusement dans cette nouvelle aventure entrepreneuriale. 

Après avoir d’abord établi son entreprise entre Saint-Léonard-d’Aston et Sainte-Angèle-de-Laval, puis à Nicolet, il décide, en 1929, de transporter son activité à Drummondville, faisant fi de la crise économique difficile. 

Malgré les temps économiques précaires, il augmente résolument le nombre de ses autobus desservant les environs.

En 1939, Donat Bourgeois met en place un service de transport en commun ambitieux, reliant les quartiers populaires de Saint-Joseph, Saint-Jean-Baptiste, Saint-Simon et le parc Saint-Frédéric. Même les heures de pointe voient ce réseau s’étendre jusqu’à Saint-Cyrille, Saint-Germain et Saint-Nicéphore, offrant ainsi une mobilité accrue à la population.

En 1945, la compagnie obtient un précieux permis pour la liaison entre Drummondville et Montréal. Dès l’année suivante, son service s’étend à d’autres villes comme Saint-Hyacinthe, Asbestos, Richmond et Sherbrooke, jusqu’à la métropole. 

 

Deux ans plus tard, le terminal actuel de la rue Heriot est construit sur l’emplacement de l’ancien poste de police et d’incendie, facilement identifiable avec son ancien séchoir à boyaux.

Depuis son instauration en 1939, l’environnement du transport en commun a considérablement évolué à Drummondville.

Autobus Drummondville Ltée s’est vu accorder une franchise exclusive de 5 ans pour opérer dans la ville. Avec l’expansion démographique engendrée par les récentes fusions municipales, leur réseau de transport s’est considérablement étendu et leur flotte de bus a été modernisée. 

Que de chemin parcouru depuis 1975, alors que des secteurs comme Grantham-Ouest, le parc industriel et la partie du quartier Saint-Pierre près du boulevard Lemire étaient délaissés.

Signe de l’évolution des temps, le prix des billets a également connu une hausse importante. Autrefois, en 1969, on ne payait que 20 sous pour un trajet en bus, et il était même possible d’acheter un lot de six billets pour seulement un dollar – une véritable aubaine pour les résidents!

 

Article publié originalement le 1er avril 2009 et écrit par Jean-Pierre Bélanger

Le texte original a été remanié en 2024 par la Société d’histoire

 

Sources :

SHD. Collection régionale

Journal La Parole, 1945 à nos jours

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