Saint-Bonaventure

L’exploitation de la tourbe forme sans contredit l’activité économique principale de la localité après l’industrie laitière. L’entreprise familiale Fafard et Frères Ltée voit le jour en 1940. Les membres de la famille Fafard désirent exploiter la tourbière de Saint-Bonaventure et en exporter la tourbe aux États-Unis. Après avoir acquis le terrain convoité, Conrad Fafard réunit ses sœurs et ses frères afin de fonder la société qui s’occupera de l’exploitation de la tourbière. En pleine expansion, le groupe fait l’acquisition, au fil des années, de nombreuses tourbières au Canada. Surfant de succès en succès, Fafard et Frères Ltée est honoré lors des Mercuriades de 1983 organisés par la Chambre de Commerce de la Province de Québec. La compagnie obtient alors le Mercure de la Production Primaire. La compagnie ne cesse de croître depuis.

Rosaire Lupien naît à Saint-Bonaventure le 10 octobre 1913. Aumônier militaire au sein du Régiment de la Chaudière durant la Deuxième Guerre mondiale, l’abbé Lupien est promu major en 1948. Toujours actif au sein des Forces armées canadiennes en 1950, il agit à titre d’aumônier en chef de la Brigade spéciale canadienne durant la guerre de Corée. Rappelé aux quartiers généraux canadiens, basés au Japon, il meurt le 8 février 1952, asphyxié dans une chambre d’hôtel de Tokyo à la suite d’une fuite de gaz.

L’exploitation agricole occupe une place importante dans l’histoire de Saint-Bonaventure. En plus des industries laitière et bovine, certaines fermes maraichères, dont la ferme Labonté, se démarquent. C’est aussi le cas de la Ferme des Plaines de M. Ernest Lemaire. La famille Lemaire se consacre à la culture du chou, de la fraise et du concombre pour la compagnie d’aliments Habitant. Ernest Lemaire devient même représentant de la compagnie Catelli Habitant en 1974 et dirige le centre local de la compagnie.

Après trois minutes de vents intenses frôlant les 160 km/h, la tornade qui passe par Saint-Bonaventure le 25 juillet 1975 fait assez de dégâts pour rendre inhabitable une cinquantaine de maisons, et pour en endommager une soixantaine d’autres. L’église, l’école et les principales infrastructures économiques du village sont sérieusement atteintes. Au total : trois morts et une quarantaine de blessés. Les dommages sont finalement évalués à près de trois millions de dollars et le village prend des mois pour retrouver un aspect normal.