Drummondville

1815

Fondation de Drummondville

Fondation de la colonie : 1815
Érection canonique : 2 juillet 1856 (paroisse Saint-Frédéric)
Érection civile : 12 juillet 1888
Origine du nom : Le nom est donné en l’honneur de Sir Gordon Drummond, commandant des troupes britanniques durant la guerre de 1812, puis gouverneur général du Bas-Canada en 1815 et en 1816.

Drummondville est fondée en juin 1815 par le lieutenant-colonel Frederick George Heriot et un groupe de militaires licenciés ayant participé à la Guerre de 1812 contre les Américains. Les canons et les mousquets se sont tus et la paix, signée à Gand, libère des ressources humaines importantes prêtes à être utilisées dans une nouvelle tentative de colonisation.

À Londres, les autorités britanniques décident alors d’établir une base militaire et agricole sur les rives de la Saint-François, puisque cet endroit représente un double intérêt pour la Couronne. Intérêt économique, certes, puisque sa position géographique lui permet d’atteindre, tant par eau que par terre, les marchés de Montréal et de Québec ; mais d’abord et avant tout militaire, du fait que les colons soldats établis non loin de la frontière américaine peuvent assurer la protection du territoire dans l’éventualité d’une récidive de l’armée américaine. Heriot et ses hommes se mettent donc en route.

En guise de récompense, les vétérans-soldats se voient ainsi octroyer des terres, des outils et des provisions en quantité nécessaire pour entamer la colonisation des cantons du bas Saint-François.

Vue aérienne du centre-ville de Drummondville, 1980.
Société d’histoire de Drummond, Collection générale ; IC-3.1E6.

1837

Le centre de diffusion du patrimoine de Drummondville

La maison Trent

Le Britannique George Norris Trent, un ancien officier de la marine anglaise, immigre au Bas-Canada en 1836 avec ses deux enfants. Un an plus tard, Trent fait l’acquisition d’une terre près de Drummondville. La maison en bois qui s’y élève n’étant pas suffisante pour sa famille, il fait construire une maison en pierre contre celle-ci. Cette dernière est terminée en 1842 et quelques années plus tard, la maison d’origine est remplacée par une annexe de pierre.

Au total, trois générations de la famille Trent y ont vécu, et ce jusqu’en 1963. La maison Trent est alors classée monument historique par le ministère des Affaires culturelles en 1964. Depuis ce temps, le domaine a été restauré en 1973, puis entre 2004 et 2006. La maison a été prise en charge par la Ville de Drummondville à partir de 2004. En 2012, la maison prend officiellement le nom de « Domaine Trent » et est, dès lors, considérée comme le centre de diffusion du patrimoine de Drummondville.

Maison Trent, Drummondville, vers 1930.
Société d’histoire de Drummond, Fonds Famille Trent ; P4-2.5B6.

1889

Une compagnie d’assurance de personnes plus que centenaire

Union-Vie Mutuelle

À la fin des années 1880, le contexte socio-économique de Drummondville est passablement instable. Le 29 décembre 1889, en réponse aux incertitudes du moment, François-Xavier-Édouard Demers et quelques collaborateurs, fermement convaincus des vertus que peut offrir une association de secours mutuel, décident de fonder l’Union Saint-Joseph de Drummondville. La nouvelle société vise alors à établir, au moyen de cotisations individuelles, une caisse commune afin d’offrir à ses sociétaires des prestations de secours en cas de décès ou de maladie.

Au cours de la décennie 1950, le président Gaston Ringuet comprend que les cadres, tant physiques que juridiques, à l’intérieur desquels l’entreprise évolue, sont devenus trop étroits et freinent son développement. Le 1er avril 1957, l’Union Saint-Joseph de Drummondville abandonne donc son vocable et son statut de société de secours mutuel pour devenir L’Union-Vie, Compagnie mutuelle d’assurance. Ce nouveau statut lui permet une administration plus souple et marque véritablement le début de sa grande expansion.

L’entreprise fondée en 1889 peut être fière de revendiquer, après plus de 100 ans d’existence, le titre de la plus ancienne compagnie d’assurance de personnes à charte du Québec.

Union Saint-Joseph de Drummondville, rue Heriot, 1957.
Société d’histoire de Drummond, Fonds Union-Vie ; P33.

1905

Trois décennies, trois mandats à la mairie

Napoléon Garceau

Illustre personnage de la région, Napoléon Garceau a joué un rôle considérable sur la scène politique drummondvilloise de la première moitié du XXe siècle. Avocat et journaliste, Garceau s’établit à Drummondville le 2 septembre 1900.

Dès son arrivée à Drummondville, Napoléon Garceau tente graduellement de faire son entrée dans le monde politique de la région. L’hebdomadaire La Justice, qu’il lance en 1901, sera une courroie de transmission qui lui permettra de faire valoir ses opinions.

Élu en 1905, Garceau démissionne de son poste de maire le 20 mars 1908 suite à un malentendu avec ses collègues. Outre une préoccupation certaine pour la modernisation du système d’aqueduc de la ville et l’instruction publique obligatoire, le premier mandat au poste de maire de Napoléon Garceau aura été relativement tranquille.

Réélu au poste de maire le 6 février 1909, Napoléon Garceau entame un deuxième mandat comme premier magistrat de la ville de Drummondville. La nouvelle charte de la ville, octroyée le 16 octobre 1912, rend toutefois caduque les fonctions précédentes de maire et de conseillers, déclenchant ainsi de nouvelles élections. Elles sont fixées au 4 novembre suivant et Garceau doit s’avouer vaincu, par 41 voix, devant Ovide Brouillard.

Garceau poursuivra son combat politique et idéologique par le biais de la publication de son nouveau journal Le Présent, entre 1912 et 1914, avant de faire un dernier retour comme premier magistrat de la ville, au début des années 1920.

Napoléon Garceau rompt définitivement avec son poste de maire le 2 janvier 1924. Après trois mandats à la mairie, Napoléon Garceau aura sans aucun doute marqué l’histoire de la politique drummondvilloise.

Napoléon Garceau, Drummondville, vers 1920.
Société d’histoire de Drummond, Collection régionale ; IC-8.1A46.

1919

« On ne fabrique nulle part ailleurs de meilleurs bas de soie »

Butterfly Hosiery

Dès 1919, s’établit sur une partie du terrain des anciennes Forges, l’usine de la Butterfly Hosiery Company Limited, une fabrique de bas de soie employant dès sa première année une cinquantaine de travailleurs. L’établissement de cette industrie du textile est le premier d’une longue série rendue possible grâce au pouvoir hydroélectrique de la rivière Saint-François et à la mise en place d’une première centrale par la Southern Canada Power en 1919.

La Butterfly Hosiery emploie 400 salariés en 1945, réputés pour être bien traités et bien payés. Elle exporte aux quatre coins du monde ; rien de surprenant, car « on ne fabrique nulle part de meilleurs bas de soie ». Malgré ses succès antérieurs, l’usine ferme ses portes en 1963.

Plusieurs entreprises et compagnies, dont la Texon Inc. et la manufacture Sincère, se succèdent suite à la fermeture de l’industrie. Depuis 1999, une partie des locaux est occupée par le Salon de Billard Heriot.

Usines de la Butterfly Hosiery et de la Dominion Dyeing & Printing, Drummondville, vers 1960.
Société d’histoire de Drummond, Collection Abbé Jean-Noël Laplante ; P78, S2, D8, P1.

1928

La tragédie de Pâques

Un accident ferroviaire mortel

Le 8 avril 1928, soit le jour de Pâques, une débâcle survient sur la rivière Saint-François. Les énormes blocs de glace transportés par le courant détruisent un pilier du pont du chemin de fer, causant ainsi son affaissement. Au même moment, un train approche à vive allure de Drummondville. Une femme, Malvina Martel, fait tout en son pouvoir pour alerter le conducteur de la locomotive. Ce dernier réussit à réduire sa vitesse, mais la locomotive et le premier wagon sont tout de même précipités dans les eaux tumultueuses. L’accident coûte finalement la vie à quatre personnes, dont le conducteur.

Accident ferroviaire, Drummondville, 1928. Société d’histoire de Drummond, Collection Raymond Bergeron ; P12-7.2C2

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