L’Académie de ballet de Drummondville

Première école de danse à Drummondville.

L’histoire de l’Académie de ballet de Drummondville (ABD) débute doucement – en adagio – à l’automne 1946. Les débuts sont difficiles; les inscriptions sont peu nombreuses et il faut néanmoins supporter les dépenses d’un local et les honoraires d’une professeure. Germaine y met tout son cœur, son temps et y laisse une partie de ses économies aussi, afin que l’art de la danse puisse continuer à s’y exprimer. Au fil du temps et à force de courage, l’école se structure et s’implante; les esprits malaisés des premières années se fatiguent et les vieilles réticences finissent par s’essouffler. L’Académie de ballet se développe ensuite – en crescendo – et fait voyager son plancher de danse et ses élèves dans différents bâtiments du centre-ville, fréquentant ainsi tour à tour une salle à manger de restaurant, un palais de justice, un studio de photographie et quelques autres locaux temporaires avant d’occuper pour de bon une véritable salle de ballet spacieuse et moderne.

La salle du restaurant Taft, 1946-1953

Les premières leçons de l’Académie de ballet sont dispensées en 1946 dans la salle du restaurant Taft, rue Lindsay, avec la participation d’une vingtaine de danseuses, dont Thérèse Ringuet, Berthilde Lachance et Germaine Morin. Une fois les chaises et les tables empilées les unes sur les autres et bien rangées le long des murs, le plancher du restaurant se dévoile et fait place à la danse.

Vue de la rue Lindsay, à Drummondville, durant les années 1940. En arrière-plan, on aperçoit le restaurant Taft.

Société d’histoire de Drummond

Fond Gaétan Girard

P77, D2,P3

Photographe: inconnu

La salle du vieux palais de justice, 1949-1953

En 1949, l’administration municipale offre gracieusement à Thérèse, Berthilde et Germaine,  la salle de délibérations du vieux palais de justice, rue Marchand, afin qu’elles puissent y poursuivre les activités de l’Académie de ballet en toute quiétude et sans souci financier. Les leçons sont alors dispensées à proximité des bancs d’audience, qui servent de barres fixes lors des entraînements. L’ambiance austère et solennelle du bâtiment est atténuée par les grandes fenêtres qui offrent une vue imprenable du parc Saint-Frédéric. À cette époque, l’école compte une soixantaine d’élèves et une pianiste-accompagnatrice.

Le groupe des petites de l’Académie de ballet de Drummondville, en compagnie de la professeure Lise Gagnier, 1949.

Société d’histoire de Drummond

Fonds Germaine Morin Proulx

P160, S4, SS11, P16

Photographe: inconnu

Les salles du Studio Laperrière et du restaurant Taft, 1953-1967

Durant les décennies 1950 et 1960, les cours de l’Académie de ballet de Drummondville sont dispensés au Studio de photographie Laperrière (1953-1958), situé sur la rue Heriot, puis au deuxième étage du restaurant Taft (1958-1967), situé sur la rue Lindsay.

Leçons de ballet, restaurant Taft, Drummondville, 1962.

Société d’histoire de Drummond

Fonds Germaine Morin Proulx

P160, S1, D18, P153

Photographe: inconnu

La salle du Centre culturel, depuis 1967

En 1967, la ville de Drummondville se dote d’un Centre culturel. Dès son ouverture, la directrice de l’Académie de ballet, Germaine Morin Proulx, est invitée à y installer son école de danse.

En 1996, à l’occasion du 50 e anniversaire de la fondation de l’Académie, la salle de ballet du Centre culturel de Drummondville est renommée « Salle de ballet Germaine-Morin-Proulx », en l’honneur de la directrice-fondatrice de l’école de danse.

Le Centre culturel de Drummondville, 1967.

Société d’histoire de Drummond

Fonds Germaine Morin Proulx

P160, S3, D27, P18

Photographe: inconnu