6 Septembre 1931, la ville de Drummondville retient son souffle. Le soleil ne se montre guère et la température se refroidit. L’été laisse tranquillement place à l’automne. Même si la saison des couleurs arrive à grand pas avec sa beauté poétique, Drummondville n’a pas l’âme à s’éblouir. Ses habitants et elle restent ternes et silencieux. Les volets demeurent fermés et la gaieté des résidents laisse place à une odeur de peur. En effet, il y a peu, les Drummondvillois ont eu vent qu’une maison, dans le 7ième rang de Saint-Lucien, était à l’origine de plusieurs bruits étranges. On racontait que cette cacophonie était tellement horrible que les plus braves devenaient aussi blancs que les morts. L’enfer, disait-on, avait pris place dans cette maison. Cette lourde ambiance ne laissait personne indifférent. Un groupe de courageux, ou naïf, fiers à bras de Drummondville décide, le jeudi 10 septembre, de se payer une visite chez ces êtres d’outre-tombe. Lumières portatives, révolvers et cartouches étaient bien inefficaces face à ce qu’ils allaient affronter. L’un des chefs de la bande eut plus de jugeote que ses confrères, apportant avec lui de l’eau bénite. Quand tous les préparatifs furent terminés, c’est un véritable cortège qui se rendit à cette...