Le 16 février 1948 en soirée, les quelque 400 ouvriers de la Butterfly Hosiery Company Limited, une entreprise de Drummondville spécialisée dans la fabrication de bas de soie, quittent la manufacture et déclarent la grève. Par cette action, ils réclament une nouvelle convention collective qui tarde à être signée et qui leur assurerait de meilleures conditions de travail. Le débrayage dure 7 semaines et se ponctue d’un seul incident majeur, soit la molestation de M. L.W. Marceau, le surintendant de l’usine. Une ligne de piquetage tricotée serrée      Le lendemain du débrayage, le piquetage s’organise et les seules personnes admises à la manufacture sont le gérant, l’assistant-gérant, l’ingénieur, le gardien et le préposé à l’entretien. Tout se passe dans l’ordre. Un seul incident notable se produit alors que M. Marceau tente de franchir la ligne de piquetage des grévistes pour entrer à l’usine. Il est alors encerclé et «reconduit» à la gare du Canadien National où on le force à prendre le train en direction de Montréal.      Si les journaux de l’époque restent muets quant aux circonstances de cet événement, une note manuscrite tirée du fonds d’archives de Mme Thérèse Janelle est assez révélatrice : «Vers 5 heure, L.W. Marceau sortait de...

Dans le cadre des fêtes qui souligneront le 200e anniversaire de Drummondville, la Société de généalogie et la Société d'histoire ont mis sur pied un vaste chantier d'identification des descendants-es des vétérans qui se sont établis définitivement dans la grande région de Drummond en 1815. Qui étaient au juste ces hommes de guerre? C'étaient des soldats et des officiers méritants ayant participé à la guerre de 1812-1814 qui répondaient à l'invitation de la Couronne britannique de fonder une colonie agro-militaire dirigée par le lieutenant-colonel Frederick George Heriot. Quelles conditions devaient-ils remplir? Ils devaient défricher quatre acres de terres et bâtir maison sur une période de trois ans.  Un ancien soldat recevait ainsi un lot de 100 acres, alors qu'un sergent avait droit à 200 acres et un capitaine de 500 à 600 acres. Combien d'entre eux se sont établis définitivement sur le territoire maintenant désigné sous le nom de MRC de Drummond? À la suite de recherches obstinées dans les archives militaires et dans les registres fonciers et paroissiaux, l'historien Maurice Vallée a dressé une liste de 166 vétérans qui ont rempli toutes les conditions pour l'obtention des titres de leur propriété (lettres patentes).  Et ce sont les descendants-tes de ces 166 vétérans concessionnaires qui habitent...

L’inauguration officielle de la Canadian Celanese Limited de Drummondville a lieu le 13 septembre 1927. Dès sa fondation, les dirigeants de l’usine organisent un club de soccer, puis, rapidement, des équipes de tennis, de croquet et de hockey lui emboîtent le pas. C’est ainsi qu’en 1928, afin de mieux structurer les activités sportives de ses employés, l’usine met sur pied le «Celanese Sports Club». Aussitôt créé, le nouveau comité forme des ligues de baseball, de balle-molle, de hockey, de soccer et de quilles. Des équipes sportives sont alors formées dans les différents départements de l’usine et s’affrontent lors de parties amicales. Désireuse de s’impliquer davantage, la Celanese dépense de grosses sommes d’argent afin de procurer à ses employés et à la population en général une grande diversité d’installations sportives. En plus d’une patinoire, elle aménage, entre autres, un terrain de baseball sur ses propriétés. Les meilleurs joueurs s’y démarquent rapidement et l’on décide de former une équipe « d’étoiles» qui se joindra à différentes ligues de la région et de la province, dont la prestigieuse Ligue Provinciale. On dit même qu’afin de maintenir une bonne réputation au Québec, la Celanese recrute dans d’autres usines les meilleurs sportifs de la région en les...

C’est sous la thématique «s’unir et tenir» que la Société Saint-Jean-Baptiste (SSJB) du diocèse de Nicolet se constituait en fédération lors d’un Congrès tenu à l’école Saint-Frédéric de Drummondville, les 26, 27 et 28 mai 1944. À cette occasion, huit sections paroissiales déjà existantes ont décidé de réunir leurs effectifs en un front commun pour la défense des intérêts des Canadiens français.      La SSJB de Nicolet se définit alors comme un organisme sans but lucratif qui distribue ses bénéfices à la collectivité par l’entremise de divers projets relatifs à la promotion de la langue française, l’histoire du Québec, la pratique des arts et la sauvegarde du patrimoine centriquois. Le rôle des sections paroissiales est de prolonger l’action de la Centrale dans tous les milieux du diocèse et de promouvoir l’éducation nationale et patriotique à l’occasion de divers événements, tels que des concours de français, d’affiches commerciales et des parades.      En 1954, dans l’optique de réaliser ses objectifs, la SSJB de Nicolet lance L’Écho, un bulletin périodique d’information sur l’actualité politique et les débats relatifs à l’usage de la langue française. En 1958, elle fait construire, à Drummondville, un immeuble de deux étages à l’angle des rues Saint-Damase et Notre-Dame afin...

En 1938, devant l’imminence d’une nouvelle guerre, le Ministère de la Défense nationale se tourne vers Drummondville pour y fonder une unité de l’armée de réserve. La tâche d’organiser et de former la 19e Compagnie de génie (de la Royale Canadian Engenieers) est alors confiée à M. Dominique Courchesne, un citoyen bien en vue, à qui l’on attribue le grade de major. Les premiers pas cadencés Un premier manège militaire temporaire est alors érigé sur la rue Brock, à Drummondville. M. Courchesne, le fondateur, en prend possession au début du mois de janvier 1939. Dès l’ouverture, une quarantaine de jeunes hommes s’inscrivent à cette nouvelle école de génie. Les cours s’y donnent à raison de deux fois par semaine. Outre la discipline et la rigueur, on y apprend notamment à lire les cartes et plans. Au printemps, les membres de la 19e compagnie ont l’occasion de mettre en pratique les leçons théoriques apprises durant l’hiver. En mai, ils se rendent même à Sherbrooke afin d’accompagner la Garde d’honneur à l’occasion de la visite de Sa Majesté le roi Georges VI et de la reine Elisabeth. Puis, durant l’été, ils participent pour une première fois à l’entraînement militaire annuel du camp de Petawawa....

Dès la fondation de Drummondville, en 1815, Frederick George Heriot fait construire sa résidence, une superbe maison coloniale qu’il nomme Comfort Hall, sur un domaine au paysage enchanteur, celui-là même qui abrite aujourd’hui le Club de golf de Drummondville. Une réalité historique encore méconnue des golfeurs qui foulent ces jours-ci, sans se douter, le gazon qui jonchait jadis le sol de la propriété du fondateur de notre ville. À la mort du général Heriot, en décembre 1843, Robert Nugent Watts, un cousin, hérite d’une grande partie de sa fortune et fait bâtir, au cœur du domaine, un somptueux manoir en pierre taillée, connu sous le nom de Grantham Hall. Les Watts y résident jusqu’à sa mise en vente, en 1907.      Le domaine est ensuite racheté par Herbert Meredith Marler, un riche notaire de Montréal, attiré par la magnificence des lieux, certes, mais surtout par la signification historique et sentimentale que lui évoque cette vaste demeure : son grand-père, George Leonard Marler, est l’un des pionniers de Drummondville. Il était aussi un ami et un collaborateur de Frederick George Heriot. Fiers de leur nouvelle résidence secondaire, les Marler y élaborent de nouveaux jardins et y font même construire une maison servant à...

Dans la soirée du 17 février 1963, le docteur Jean-Berchmans Michaud, médecin de Drummondville, décollait de North Bay (Ontario) aux commandes de son appareil, un Cessna 180, pour rentrer chez lui, en compagnie de son fils Yves (12 ans). Il avait quitté Drummondville la veille pour rendre visite à ses deux sœurs, qui habitaient dans cette région.  Il se rapporta à la base de Trenton à 21h 22, disant se diriger vers Dorval, où il était attendu à 23h30.  Il n’y parvint jamais. Il ne manqua pas de gens, dans différentes régions du Québec, pour affirmer avoir entendu un avion voler à basse altitude dans la tempête, mais les recherches se concentrèrent sur le parc Algonquin, situé dans une vaste région boisée parsemée de lacs. L’armée, l’aviation militaire  et même des particuliers, dont des aviateurs de Drummondville participèrent à plusieurs envolées pour retrouver les disparus, mais les mauvaises conditions météo provoquèrent l’abandon des recherches le 3 mars. C’est seulement à l’automne suivant que le hasard permit de résoudre l’affaire. Le 25 octobre, un pilote d’Air Canada qui survolait la région aperçut le reflet d’une pièce de métal sur le flanc d’une montagne. Le lendemain, 249 jours après l’écrasement, une équipe de secouristes...

À l'occasion de la Fête des Mères, nous voulons partager avec vous une magnifique lettre, conservée dans le fonds Germaine Morin Proulx. "École normale de Saint-Léonard, le 9 mai 1951 Madame Josaphat Morin Saint-Félix-de-Kingsey Chère maman, Le riant mois de mai ramène une fête bien chère à nos cœurs d'enfants. Pour une pensionnaire retenue loin de son foyer, cette fête des mamans revêt un cachet plus particulier. À la messe du matin, tous les membres de votre belle famille prierons sans doute la Mère des mères en faveur de celle que nous voulons heureuse. Ce jour-là, soyez-en certaine, mes prières seront adressées à la sainte Vierge, spécialement pour vous. C'est le temps d'exprimer le trop plein de notre cœur, de prouver avec grande reconnaissance tous les biens faits reçus. Combien de mercis on vous doit pour tout ce que vous avez fait pour nous depuis notre bas-âge. Vous vous dépensez encore sans compter pour rendre tout le monde heureux. Comme il est grand le cœur de notre maman, tel ce coffret contenant de charmantes fleurs. Mais encore plus grand, il renferme un immense trésor plus précieux que ces roses, l'amour pour votre famille, l'amour dans votre travail de chaque jour qui vous fait prodiguer avec bonté le dévouement...

En nous confiant ses documents d’archives, Madame Diane Drouin, qui a été présidente de la Commission scolaire de Drummondville de 1985 à 1987, a profité de l’occasion pour nous raconter le processus de réflexion ayant mené au choix du nom de la Commission scolaire des Chênes. Une histoire très intéressante que nous vous partageons avec plaisir. En 1987, un décret gouvernemental impose la fusion des commissions scolaires primaires et secondaires de la province. Sur notre territoire, cela signifie que les Commissions scolaires de Drummondville, d’Acton Vale et de la régionale Saint-François ne formeront plus qu’une seule et même entité. Dorénavant toutes les décisions administratives devront être prises avec l’accord des trois institutions. S’ensuivent alors les délibérations à propos du nom qui identifiera le nouvel organisme. Si ce décret, effectif à partir du 1er juillet 1987, allait transformer la carte scolaire de la région, le siège social, lui, allait demeurer à Drummondville. Le vocable «Commission scolaire de Drummondville» a donc été le premier à être proposé, mais il a été rejeté aussitôt par les représentants d’Acton Vale qui ne s’y retrouvaient pas. La «Commission scolaire Saint-François», en référence à la rivière qui porte le même nom, a été la seconde dénomination à être évoquée....