À l’été 1914 éclatait la Première Guerre mondiale, à laquelle le Canada n’eut pas le choix de participer, car il était encore dépendant de sa mère-patrie l’Angleterre. Le premier ministre Robert Borden comptait sur l’enrôlement volontaire pour combler les effectifs de l’armée, mais il devint bientôt évident que cela ne suffirait pas à combler les pertes subies au front.  Les Canadiens anglais s’enrôlaient nombreux pour aller défendre l’Angleterre, mais les Canadiens français ne manifestaient aucun empressement à le faire.  Borden décida donc en 1917 d’imposer la conscription, c’est-à-dire l’enrôlement obligatoire des hommes de 20 à 45 ans.  Les anglophones appuyaient cette mesure, mais les francophones n’étaient pas très enthousiastes à l’idée de se battre pour l’Angleterre.  Sans surprise, ils manifestèrent leur opposition : le conseil de comté de Drummond adopta le 13 juin 1917 une résolution pour dénoncer tout projet de conscription : après tout, le Canada fournissait déjà 400 000 hommes et du matériel ; en outre, la conscription allait priver l’agriculture et l’industrie de la main-d’œuvre indispensable. Le 29 juillet, une assemblée anti-conscriptionniste réunit 5000 participants à Drummondville, mais l’opposition des francophones n’empêcha pas l’adoption de la loi. Tous les jeunes gens devaient s’enregistrer, faute de quoi ils seraient considérés comme déserteurs, perdraient...

On situe généralement la naissance du golf tel qu’on le pratique aujourd’hui en 1754, année où le Royal and Ancient Golf Club de St-Andrews en Écosse codifie les règles de ce jeu qui se pratique déjà depuis trois siècles. Il faut cependant attendre l’année 1873 pour qu’un premier parcours soit aménagé en Amérique du Nord, c’est-à-dire le Royal Montreal Golf Club. Depuis, l’intérêt pour ce sport ne cesse de croître, si bien qu’aujourd’hui, des millions de golfeurs tentent d’améliorer leur carte de pointage sur les parcours enchanteurs qui parsèment le globe. À Drummondville, les amateurs de golf profitent également d’un superbe parcours depuis 1924, l’année d’ouverture du Club de Golf de Drummondville. Au fil des ans, toutefois, plusieurs constatent qu’il devient difficile de pratiquer leur sport favori dû à l’achalandage élevé sur le terrain. Pour remédier à la situation, plusieurs se déplacent même vers Acton Vale et Richmond pour s’y adonner. Un regroupement d’employés de la Celanese lance donc, en 1962, l’idée de fonder un deuxième club à Drummondville. Quatre sites potentiels sont alors étudiés et les investisseurs retiennent finalement le terrain du 5e rang de Saint-Nicéphore. Le nom de Club de Golf Hériot est alors adopté par le premier comité...

Tout était enfin prêt. Ses rasoirs avaient été affûtés avec précision, ses blaireaux étaient propres, ses peignes à portée de main, sa mousse, ses shampooings et ses autres lotions bien en vue sur le comptoir, près de l’évier, et sa chaise en cuir bien cirée. C’était en mai 1933, à Drummondville. Le barbier Leblanc venait tout juste d’ouvrir son salon, rue Lindsay, en face de l’Hôtel de ville. C’était un petit salon, sans fioriture ni poteau de barbier. Une enseigne bien simple allait faire l’affaire. Le printemps était arrivé et les gens déambulaient dans les rues du centre-ville. Ne restait plus qu’à ouvrir boutique et attendre. Donat Leblanc est né le 15 juin 1912 à Durham-Sud. En 1929, après ses études au Collège des barbiers, The Moler System Of College, Donat ouvre un premier salon à Durham-Sud. Malgré ses dix-sept ans et son inexpérience, le jeune homme réalise ses premières coupes de cheveux et ses premiers rasages de barbes avec assurance et distinction. En 1933, le barbier Leblanc quitte son village natal pour venir s’installer en ville, au 416 rue Lindsay. En mai, il ouvre officiellement boutique et accueille sur sa chaise ses premiers clients. Une coupe de cheveux coûte alors 0,25$...

Durant la Première Guerre mondiale, Drummondville se transforme en une méga-usine de munitions, propriété de la compagnie américaine Ætna Explosives.   En effet, dès le mois de mars 1916, dans les limites sud de la ville, un complexe industriel de quelque 135 hectares produit une poudre propulsive destinée d'abord aux canons du tsar Nicolas II de Russie.  Des milliers de travailleurs participeront à cet effort de guerre, pour la plupart des émigrés originaires des îles britanniques, de l'Italie et de l'Europe de l'Est. Une poudre dite sans fumée La poudre fabriquée à Drummondville est le résultat des recherches effectuées vers 1890 par l'ingénieur français Paul Vieille, et le chimiste suédois Alfred Nobel.  Elle se présente sous forme de plaquettes à base de fibres de coton imprégnées d'acides et de solvants qu'on désigne sous le nom de coton-poudre.  Cette découverte présente des avantages certains sur la poudre noire utilisée depuis des siècles.  Entre autres, la combustion du coton-poudre libère un gaz invisible, alors que la poudre noire dégage une fumée noire (riche en oxyde de carbone) qui permet à l'ennemi de localiser avec précision la provenance du projectile. Disqualification du coton-poudre La commande de 3 000 000 kilogrammes de coton-poudre passée par le gouvernement russe est...

Ça y est, nous y sommes enfin! Cette année, nous célébrerons avec faste et pompe le bicentenaire de Drummondville. Cet anniversaire est une belle occasion de se raconter à nouveau l’histoire de cette petite colonie devenue village, puis ville, maintenant âgée de 200 ans! Dans le cadre des festivités de ce deuxième centenaire, la Société d’histoire de Drummond, en collaboration avec l’Amical du 6e Bataillon Royal 22e Régiment, est fière de vous présenter, chers lecteurs, une série de dix chroniques sur l’histoire militaire de notre ville. Cette série fera office de complément à l’exposition « Les deux cent ans de vie militaire de Drummondville : de Heriot au Royal 22e Régiment », dévoilée au Manoir Trent dès juin 2015. Drummondville a été fondée en juin 1815 par le lieutenant-colonel Frederick George Heriot et un groupe de militaires licenciés ayant participé à la Guerre de 1812 contre les Américains. Les canons et les mousquets s’étaient tus et la paix, signée à Gand, avait libéré des ressources humaines importantes prêtes à être utilisées dans une nouvelle tentative de colonisation. À Londres, les autorités britanniques décidèrent alors d’établir une base militaire et agricole sur les rives de la Saint-François, puisque cet endroit représentait un double intérêt...