Victor Pepin : l’homme qui donna son nom à une patinoire !

Dans la foulée des évènements de la classique hivernale de Drummondville qui se déroulera du 9 au 11 février prochain, nous avons cru bon revenir sur l’origine du nom de la nouvelle patinoire extérieure Victor-Pepin. Fils de voiturier, Victor Pepin voit le jour à Drummondville le 11 octobre 1894. Après des études au Collège commercial Saint-Frédéric et au Collège du Sacré-Cœur de Victoriaville, il épouse Antoinette Morel en 1919. Neuf enfants naîtront de cette union. Entre 1913 et 1954, il fait carrière au Canadien National et est élu échevin du quartier sud de Drummondville en 1937.

C’est cependant son parcours sportif qui laissera une marque indélébile dans notre paysage drummondvillois. En 1925, l’équipe de hockey de Drummondville aligne de très bons joueurs comme Victor Pepin, Albert Corriveau, Lucien Champagne, Camille Tessier et Garcia Béliveau. Les parties sont disputées à l’extérieur, à la patinoire connue sous le nom de « Chez Schaefer » située à l’emplacement actuel du parc Woodyatt. On dit qu’après les parties, les joueurs poursuivent la soirée en patinant jusqu’à minuit avec leur conjointe. Victor Pepin est également membre de l’équipe d’étoiles de Drummondville de 1931 et s’aligne avec l’équipe des Maple Leafs de la Celanese de 1933-1934. L’année suivante, il troque ses patins pour devenir gérant de l’équipe de hockey de Drummondville dans la Ligue provinciale.

Victor Pepin est également un excellent joueur de baseball. Premier frappeur du rôle offensif et joueur de premier coussin en défensive, celui que l’on appelait « Vic » était d’une rapidité impressionnante. En 1924, une caricature du journal La Patrie le surnomme d’ailleurs « le chevreuil de l’équipe », suite à une victoire de 5 à 3 de Drummondville sur l’équipe de Grand-Mère. Cette année-là, l’équipe drummondvilloise remporte le championnat de son circuit.

En plus de ses prouesses sur la scène sportive locale, Victor Pepin, son frère George-Amédée, et Arthur Gobeil seront les instigateurs et les promoteurs du premier aréna construit à Drummondville en 1933. Cet édifice de 72 mètres de longueur par 29 mètres de largeur est alors réputé pour son ambiance survoltée et sa température avoisinant le point de congélation. Situé sur la rue Dorion (aujourd’hui rue des Écoles), l’édifice est entièrement fait de bois et recouvert d’un toit de tôle. Il peut alors accueillir 2000 personnes assises et 400 autres debout. Voisin de l’ancienne gare du Canadien Pacifique, l’aréna devient rapidement le lieu de réunion par excellence des amateurs de sports à Drummondville. En 1963, la ville inaugure le tout nouveau Centre Civique (aujourd’hui Centre Marcel Dionne), laissant ainsi le vieil aréna en désuétude. Il sera finalement vendu et détruit en 1964.