La construction du Centre Civique : quand la nécessité se fait sentir

Suite aux succès répétés du club de hockey senior des Rockets de Drummondville au tournant des années 1960, de nombreux citoyens réclament la construction d’un nouvel aréna. En réponse à une demande des amateurs en janvier 1961, les élus ont d’abord tranché le problème en votant pour la rénovation du vieil aréna ; une solution qui déplaît à plusieurs.

En mars 1961, les amateurs de hockey lancent un nouveau cri d’alarme par le biais du journal La Parole. La direction des Rockets de Drummondville projette même de suspendre la prochaine saison de l’équipe si la situation concernant l’aréna n’est pas réglée. Cette possibilité entraînerait des pertes économiques importantes, en plus d’une vive déception chez les amateurs. Une délégation de partisans des Rockets, mené par le pilote des Rockets, Lou Poliquin, se rend alors à la séance du Conseil de Ville, en avril 1961, pour obtenir des réponses quant à la rénovation ou à la construction d’un aréna. Suite à la rencontre, tous les élus se déclarent ouvertement en faveur d’un changement ; dans les conditions actuelles, un nouveau bâtiment s’impose.

Suite au dépôt des plans de l’aréna à l’automne 1961, deux emplacements sont considérés par la Ville. Le premier, au coin des rues Cockburn et Pelletier, serait prêté par la Commission scolaire. Le deuxième, au coin des rues Cockburn et Corriveau, appartient à la Southern Canada Power qui en exige environ 55 000$. La première option, peu coûteuse, est celle d’abord envisagée par le Conseil qui adopte, en mars 1962, un règlement autorisant la ville à débourser la somme de 250 000$ pour la construction de l’aréna, estimée à 500 000$. Le Conseil espère que les citoyens, les manufacturiers locaux et le gouvernement pourront conjointement défrayer la différence de coût.

En août 1962, les plans du futur aréna sont finalement achevés et prévoient la construction d’un bâtiment pouvant recevoir 3 050 personnes assises. L’architecte s’est d’ailleurs inspiré du Colisée de Québec, alors un des modèles du genre en Amérique du Nord. Le maire Marcel Marier envisage toutefois la possibilité d’ériger le bâtiment sur le terrain au coin des rues Cockburn et Corriveau. Bien que son prix soit supérieur, cet emplacement a le bénéfice d’être mieux situé que celui offert par la Commission scolaire. Finalement, le terrain sera acheté au coût de 25 200$, un montant bien en deçà de celui exigé préalablement par la Southern Canada Power. La première pelletée de terre est alors effectuée au début du mois de février 1963, le contrat ayant été accordé à la firme Benjamin Robidas de Drummondville. L’aréna, accueilli avec enthousiasme par les citoyens, est achevé à l’automne 1963. Au final, le coût des travaux se sera élevé à plus de 800 000$. Le Centre Civique prendra le nom du Centre Marcel-Dionne en juillet 1980 en l’honneur du célèbre hockeyeur drummondvillois.